AccueilTaux crédit consoTaux prêt travauxTaux prêt autoActualites
Par Eric Legrand le 24/07/2014
--

S’opposer au Comité de Bâle ou ne pas indisposer leur clientèle, tel est le dilemme posé aux banques depuis que ledit Comité a émis une recommandation à elles destinée et les incitant à proposer plus de crédits immobiliers à taux variables.

Cette recommandation est évidemment motivée par les risques encourus par les organismes prêteurs à cause du niveau historiquement bas des taux fixes actuels, les banques françaises paraissant être particulièrement exposées puisque 85% de leur encours de prêts immobiliers sont constitués par des crédits à taux fixe... et conjoncturellement bas.

Ainsi, les banques sont prises entre deux feux. Maintenir leur offre de crédit à taux fixe ne leur laisse pas dégager des marges suffisantes d’une part, mais accroître la part des prêts à taux variable pourrait entraîner une nouvelle baisse des demandes d’autre part.

Conscient de ce risque, le Comité de Bâle pourrait demander aux banques d’accroître les réserves à provisionner en face de l’encours des crédits à taux fixes.

Il n’en reste pas moins que cette recommandation paraît pour le moins anachronique lorsqu’on se rappelle que, depuis la crise financière de l’année 2008, les régulateurs ont vigoureusement agi dans le sens d’un encadrement strict du crédit à taux variable jugé trop risqué pour le consommateur.


Autres sujets